Dans l'ombre des Tudors
Publié le 20 Octobre 2016
Editions Pocket
958 pages
Résumé :
Angleterre, 1520. Règne des Tudors. Le roi Henri VIII n’a pas de fils pour lui succéder. Situation préoccupante qui pourrait entrainer le pays sur le chemin de la guerre civile. Aussi décide-t-il de divorcer de Catherine d’Aragon, avec qui il est marié depuis plus de 20 ans pour épouser Anne Boleyn, dont il est tombé amoureux. Son conseiller, le cardinal Wolsey échouant à obtenir l’accord du pape, un jeune homme plein de fougue et de ressources va peu à peu entrer dans les bonnes grâces du roi et l’aider à vaincre l’opposition. Son nom : Thomas Cromwell. Ambitieux, idéaliste et opportuniste à la fois, fin politicien et manipulateur né, celui-ci est au début d’une carrière qui va modifier profondément et durablement le visage du royaume. Avec Dans l'ombre des Tudors, vainqueur du Booker Prize et salué dans le monde entier par une critique unanime, Hilary Mantel nous propose un fabuleux voyage au cœur d’une société en plein bouleversement. Prenant pour sujet l’une de ces périodes clés de notre civilisation où l’histoire, la politique, les passions et les destinées individuelles se confondent, elle nous livre un portrait sans précédent de la maison Tudor.
Mon avis :
Voilà un sujet qui m’intéressait vraiment, et j’ai persévéré, j’avais vraiment envie d’aller au bout. Malheureusement, le mode de narration a complètement douché mon enthousiasme.
J’avais bien remarqué dès le départ, que quelque chose me gênait, mais je ne mettais pas le doigt dessus. Au fur et à mesure de ma lecture, le problème m’est apparu évident, et il est devenu de plus en plus difficile d’en faire abstraction.
Je m’explique plus clairement : ici l’auteure a un style de narration qu’on pourrait qualifier de télégraphique ! Le contexte est pour ainsi dire absent. On passe d’une scène à l’autre sans transition. J’avais l’impression de ne jamais être dans la tête des personnages, que l’auteure se livrait davantage à des suppositions, comme si c’était écrit au conditionnel, alors que c’est écrit au présent.
Les personnages sont introduits comme ça, sans explication, comme si le lecteur les connaissait depuis toujours ! Pour certains, on a une explication sur leur histoire, mais plus tard, pas au moment de l’arrivée. Il m’arrivait souvent de me dire :
« Tiens, mais c’est qui lui ? C’est quoi son rôle ? ». J’allais régulièrement consulter le lexique en début de livre, mais ça ne m’aidait pas beaucoup. De plus, beaucoup s’appellent Thomas !
Cromwell est très difficile à cerner, pourtant, l’auteur nous le présente à la façon d’un homme loyal, sincère et intelligent, cependant, il reste pour moi un inconnu.
Les dialogues sont assez brouillons, on ne sait plus qui parle, qui dit quoi.
J’ai lu quasiment 500 pages, je suppose que c’est suffisant pour m’en faire un avis correct. J’essayerai de découvrir l’histoire des Tudors, peut-être d’une façon plus romancée, tout au moins plus académique.
Je regrette également que Richard III soit dénigré la majeure partie du temps quand il est mentionné, même si je me doute qu’à cette époque, cela devait être à la mode, cependant, je ne pense pas qu’Henri VIII soit un modèle de vertu !
En bref : pas vraiment une perte de temps, car j’aurai appris quelque chose, cependant, je n’ai pas adhéré au style de narration que j’ai trouvé trop brouillon. J’aurais préféré un style plus neutre, plus linéaire.