L'homme-rune
Publié le 13 Décembre 2016
L’homme-Rune de Peter V. Brett
Editions Milady
590 pages
Résumé :
Parfois, il existe de très bonnes raisons d'avoir peur du noir...
Arlen a onze ans et vit avec ses parents dans leur petite ferme. Lorsque la nuit tombe sur le monde d'Arlen, une brume étrange s'élève du sol ; une brume qui promet la mort aux idiots qui osent affronter les ténèbres, car des démons affamés émergent de ces vapeurs pour se nourrir des vivants. Quand le soleil se couche, les gens n'ont pas d'autre choix que de s'abriter derrière des protections magiques et de prier que leurs défenses tiennent jusqu'à ce que les créatures disparaissent aux premières lueurs de l'aube. Lorsque la vie d'Arlen est détruite par le fléau des démons, il s'aperçoit que c'est la peur, plus que les créatures, qui, en réalité, paralyse l'humanité. Persuadé que son monde ne se résume pas à ça, il risquera sa vie pour quitter la sécurité des runes et découvrir une autre voie.
Mon avis :
J’ai lu ce roman dans le cadre des challenges milady/bragelonne, new pal et destockage de PAL en duo.
Ce livre était dans ma PAL depuis un peu plus d’un an, mais je croyais que ça faisait plus longtemps que cela, j’ai dû profiter d’une promo pour le prendre. Malgré les bons avis dessus, je repoussais sans cesse ma lecture, ayant toujours d’autres envies et n’étant pas forcément motivée pour le lire.
Et puis, après avoir fait une overdose de romances, cela m’arrive et étant encore une fois en pleine errance PALesque, je me suis souvenue que je devais lire ce livre avant la fin du mois pour le challenge déstockage de PAL. Et il fut exactement la lecture dont j’avais besoin à ce moment précis.
On démarre dans un schéma plutôt classique, on fait la connaissance d’un jeune garçon dans un village reculé, obligé de fuir après un événement douloureux, puis on rencontre Leesha et enfin Rojer. On les suit séparément, tour à tour, mais quand on en laisse un, on ne cesse de se demander quand et comment on va le retrouver, puis on espère que la rencontre des 3 va avoir lieu.
J’ai particulièrement aimé le propos assez féministe parfois de l’auteur, certaines phrases m’ont fait sourire et peuvent clairement s’appliquer à notre époque.
L’auteur joue sur la peur qui nous a tous tenaillés un jour, la peur du noir et des monstres qui s’y cachent. Il fait remonter en nous des souvenirs enfouis, qui n’a jamais regardé sous son lit avant de se coucher?
Peter V. Brett a une écriture que je qualifierais de belle et sensible. Il passe sous silence certains détails, mais la façon dont il ecrit, finement, nous permet de visualiser ce qu’il s’est passé et de s’en faire une idée très claire. J’ai regretté par contre qu’une partie de la vie d’Arlen soit passée sous silence, même si certains indices sont disséminés ensuite, j’aurais aimé lire cette période.
J’avoue n’avoir pas vu venir certaines situations, d’autres si, je garde un regard très naïf dans mes lectures. Un auteur peut facilement me surprendre et j’aime ça, garder ce côté vierge de toutes attentes. En effet, quel intérêt pour moi de lire si je devine le rebondissement à des kilomètres (cela ne s’applique pas aux fins de romances).
L’auteur m’a donc surprise plus d’une fois et j’ai adoré ma lecture. Arlen a un côté vulnérable très touchant et cela m’a émue.
Mon seul regret est de ne pas avoir la suite sous la main, mais je pense me la procurer assez rapidement, car ce tome 1 fut un coup de cœur !
En bref : un excellent fantasy plutôt classique, mais avec une écriture qui magnifie les situations et les sentiments.