La loi des Sames
Publié le 25 Janvier 2017
La loi des Sames de Lars Petterson
Editions Folio
528 pages
Résumé : Kautokeino. Localité de Laponie norvégienne où des Sames – un peuple autochtone – continuent à vivre de l’élevage des rennes, et selon des traditions ancestrales. Anna Magnusson, jeune substitut du procureur à Stockholm, mène une existence à mille lieues de ses origines sames, que sa mère a reniées en venant vivre en Suède… Jusqu’au jour où sa grand-mère l’appelle à l’aide : son cousin Nils Mattis est accusé de viol. Chargée de trouver un arrangement avec la plaignante, Anna accepte de retourner à Kautokeino, qui n’évoque pour elle que de lointains souvenirs d’enfance.
Une fois sur place, rien ne se passe comme prévu. Traitée comme une étrangère, Anna se trouve confrontée aux lois implicites qui règnent dans ces contrées reculées. Entre les menaces qu’elle subit et les vérités qu’on lui cache, la jeune femme se rend compte que cette affaire de viol n’est que la partie émergée d’une situation bien plus complexe. Commence pour elle une périlleuse enquête, qui lui fera redécouvrir ses racines et l’univers de ses ancêtres.
Originellement conçu comme un scénario, La loi des Sames est un thriller qui se vit, se voit, se ressent.
Le regard fin et perçant de Lars Pettersson nous plonge au cœur de la société same. En suivant son héroïne courageuse et sensible, incarnation de la tension entre le moderne et le traditionnel, le lecteur saisit en profondeur ce qui pourrait sembler indicible : le poids des attentes familiales, la place des origines dans le façonnement de notre identité, la majesté des paysages polaires…
Mon avis :
Je tiens d’abord à remercier Livraddict et les éditions Folio pour l’envoi de ce livre.
Cela faisait un moment que je voulais découvrir les polars nordiques et celui-ci m’avait tapé dans l’œil lors des partenariats.
Malheureusement, l’alchimie n’a pas pris entre nous. Le pitch me tentait bien, cependant la façon dont c’est traité m’a laissée de marbre. En fait, il ne faut surtout pas lire ce livre dans un moment de blues, c’est un coup à se tirer une balle, je vous le dis. J’avais l’impression que tout était toujours gris que les personnages étaient tous plus ou moins dépressifs. Aucun n’attire la sympathie, aucun ne semble sortir du lot. Même la narratrice, j’avais envie de lui coller des baffes à ressasser toujours les mêmes problèmes, à s’empêtrer dans ses histoires de familles.
Je peux comprendre le poids des traditions et tout et tout mais là, ça me paraissait tourner en rond. Le style ne m’a pas convaincue. Il n’est pas mauvais du tout, mais tout est trop froid, trop clinique, pas d’émotions, ou alors de la tristesse, beaucoup, beaucoup de tristesse. Je n’ai pas vu de note d’humour, j’aurais aimé des passages un peu plus légers, parce que c’était une atmosphère hyper lourde, voire malsaine et du coup je n’arrivais pas à m’immerger dans cette histoire.
Je me sentais trop détachée, jamais impliquée. Je regrette vraiment que cette expérience n’ait pas été concluante.
Un mot sur la couverture : belle !
En bref : apparemment, je ne suis pas le public pour ce genre de polar. Moi je préfère les polars anglais, avec de l’humour et des personnages attachants, ce n’est pas le cas ici.