Une étude en écarlate
Publié le 9 Octobre 2018
Une étude en écarlate de Jean d'Aillon
Une enquête d'Edward Holmes et Gower Watson
Editions 10/18
502 pages
Résumé: Le 21 mai 1420, la reine de France signait un traité par lequel le roi Charles VI reconnaissait son gendre Henri V d’Angleterre héritier de la couronne de France. Un an plus tard, l’eau d’une fontaine voisine de la porte Saint-Honoré devint rouge et le peuple resta convaincu qu’il s’agissait du signe précurseur de quelque désastre.
Au même moment, Edward Holmes, clerc et demi-frère du baron de Roos tué à la bataille de Baugé, est chassé de l’hôtel parisien de son seigneur. Ne pouvant rentrer en Angleterre, Holmes trouve logis chez maître Bonacieux, greffier au Châtelet et zélé partisan bourguignon, où il partage la chambre de Gower Watson, un archer blessé à la bataille d’Azincourt.
Dans un Paris où règnent la faim, le froid et la misère, Edward Holmes devra mettre à jour un terrible complot dans lequel les conjurés veulent entraîner son ami Gower Watson.
Lu dans le cadre du challenge Grands détectives
Mon avis:
J'avais découvert Jean d'Aillon avec sa série sur Louis Fronsac et j'avais beaucoup aimé, et puis j'ai lu d'autres choses et je repoussais le moment de le lire de nouveau.
J'ai déjà trouvé la préface très intéressante: je résume: Jean d'Aillon, un jour, a acheté une lettre signé de Conan Doyle. dans cette lettre, l'auteur disait à sa tante qu'il avait acheté un livre intitulé Chroniques d'un anglais (je ne sais plus le titre exact) ....
Quelques années plus tard, Jean d'Aillon a trouvé ce fameux livre à Londres, il était composé de diverses histoires qui s'appelaient ainsi: Une étude en écarlate, Le chien de Basqueville... (troublant non) et parlait d'un dénommé Watson et d'un certain Holmes qui vivaient chez un Monsieur Bonnacieux à Paris pendant la guerre de 100 ans. Jean d'Aillon a donc décidé de "reprendre" ce livre pour en faire un hommage à Conan Doyle.
J'ai beaucoup aimé cette histoire en ce qui me concerne, cependant, j'ai vu des avis négatifs. Il ne faut pas ouvrir ce livre en s'attendant à une enquête pure et dure. Jean d'Aillon soigne particulièrement son contexte, et certains pourraient trouver ça long. En ce qui me concerne, cela m'a permis de m'immerger complètement dans ce 15ème siècle, dans ce Paris puant, sale et grouillant de vermine.
Pour la ville lumière, on repassera!
Je l'ai déjà dit et je le redis, dans cette collection: "Grands détectives", ce que j'aime c'est les contextes soignés, les personnages et leurs relations. Non que l'intrigue policière ne m'intéresse pas, seulement, elle est reléguée au second plan pour moi.
J'ai apprécié, quand, à la fin de l'ouvrage, l'auteur nous dévoile ce qui a été inventé et ce qui s'est réellement passé. En effet, je me suis rendue compte à ma lecture, que la guerre de 100 ans est plus que survolée à l'école. On s'arrête un peu sur Jeanne d'Arc, le reste passe plus ou moins à la trappe! Et c'est dommage, car quelle cacophonie que cette guerre! Et quelles répercussions elle a eu sur les peuples! A la fin, les gens ne devaient plus savoir à quel Saint se vouer et auraient acclamer n'importe qui du moment qu'il promettait la paix!
Cette guerre fut le pretexte à tellement de massacres que cela donne le tournis! Bon, en ce qui concerne l'intrigue, je l'ai bien aimé, d'ailleurs il y en a plusieurs et elles se rejoignent à la fin.
Les personnages sont intéressants, le vocabulaire est assez imagé et bien de l'époque!
En bref: un contexte soigné et une bonne intrigue, tous les éléments étaient réunis pour me plaire! Je lirai la suite!
Les avis des copinautes: