Cinquante nuances de Grey
Publié le 17 Juillet 2013
50 nuances de Grey de E.L James
Résumé : Romantique, libérateur et totalement addictif,
ce roman vous obsédera, vous possédera et
vous marquera à jamais.
Lorsque Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe
le richissime chef d'entreprise Christian Grey, elle
est à la fois séduite et profondément intimidée. Convaincue
que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier
- jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille
à mi-temps et lui propose un rendez-vous.
Naïve et innocente, Ana est troublée de constater qu'elle
est follement attirée par cet homme. Quand il lui suggère
de garder ses distances, elle ne l'en désire que davantage.
Mais Grey est tourmenté par ses démons intérieurs et
le besoin de tout contrôler. Lorsqu'ils entament une liaison
passionnée, Ana découvre son pouvoir érotique, ainsi que
la part obscure que Grey tient à dissimuler...
Mon avis :
Après avoir lu et entendu tout et son contraire sur ce roman, j’ai décidé de me faire ma propre opinion.
Tout d’abord, le style d’écriture : certes ce n’est pas de la grande littérature. Les répétitions se succèdent en veux-tu en voilà. Le langage n’est pas toujours très châtié, ce qui fait partie des critiques les plus courantes. Cependant, même si Ana est une fervente de la littérature anglaise, dans certaines situations, « putain de merde » est presque plus approprié que « Ventre saint gris » ou « Saperlipopette ». De plus, une fois que l’on est rentré dans l’histoire, ce style d’écriture devient très secondaire. Pour moi, l’essentiel est que l’histoire soit claire. Je n’aime pas les phrases alambiquées et les tournures de phrases trop sophistiquées. Je ne suis plus à l’école, j’aime comprendre de suite ce que je lis et ne pas me perdre en conjecture en me demandant ce que l’auteur a bien pu vouloir dire. Cela ne signifie pas pour autant que je n’aime pas les belles tournures de phrases. C’est une réponse aux nombreuses critiques sur le style de ce roman. Je le répète, une fois lancée dans l’histoire, cela passe au second plan.
Ensuite, l’histoire : oui il y a une histoire. L'histoire est terriblement prenante, l'atmosphère est toujours tendue, on se demande où les héros vont aller. Les scènes de sexe, très présentes, n'ont finalement qu'une importance mineure face à l'intensité des sentiments des deux héros et elles servent à maintenir cet état de tension permanent. C’est une histoire d’amour, finalement banale. Une jeune femme qui tombe amoureuse et qui ne veut pas perdre l’homme qu’elle aime. Certes, il peut y avoir des invraisemblances de scénarios, mais au fond, ce livre est un divertissement. Il ne cherche pas à apprendre quoique ce soit au lecteur. Son seul but est de divertir.
Les personnages :
Anastasia : j’ai lu différents commentaires sur elle : insupportable, « nunuche », pénible, naïve. Je retiendrais surtout ce dernier. Ana est un personnage qui me touche et m’émeut. Je ne la trouve pas si idiote que certains le prétendent. Ana a 21 ans, elle est vierge (oui ça existe encore à cet âge) et naïve. Elle n’a absolument aucune confiance en elle. Elle tombe amoureuse de Christian et espère qu’elle va pouvoir le ramener dans la lumière (comme Luke Skywalker avec son père !!!). Qu’elle femme n’a jamais rêvé espérer corriger un défaut de son partenaire, en se disant, avec moi ça sera différent. Que celle qui n’a jamais rêvé cela lui jette la première pierre. Dans les différents commentaires que j’ai lu, il lui a été également reproché de se poser trop de questions. Mais toute relation amoureuse, et qui plus est, ce genre de relation là, ne peut qu’amener à se poser des questions, surtout lorsqu’on n’a pas d’expérience.
Christian Grey : 27 ans, beau, trop beau. C’est un regret que j’ai dans ce livre. Le héros est trop beau. L'histoire n'aurait pas perdu en intensité s'il avait été moins beau. Je ne dis pas laid. Mais n'importe quel homme aussi séduisant peut envoûter une femme. Cependant, un homme avec du charme (mais pas forcément beau) est plus fascinant (à mon point de vue), et l’attrait d’Anastasia n’en aurait eu que plus d’intérêt. Au fur et à mesure, on apprend à connaître Christian. Cependant ses sautes d’humeurs répétées et soudaines sont trop souvent inexpliquées et parfois lassantes. Il est clair que Ana ne doit pas savoir sur quel pied danser avec lui. Il a des secrets, qui je suppose, seront révélés en partie dans le tome 2, que je vais lire de ce pas. Je le trouve très émouvant comme personnage. Malgré son caractère impossible, on sent une fêlure sous la carapace et il devient plus humain au fil du livre, jusqu’aux dernières pages où il apparaît vraiment vulnérable.
Les personnages secondaires sont très sympathiques, même s’ils sont à peine développés. J’ai un faible pour Taylor, l’homme à tout faire de Christian. Discret, compatissant, c’est le bon côté de la médaille qu’il pourrait former avec Christian.
La maman d’Ana, au début, nous est présentée comme tête en l’air et farfelue. Pourtant, elle se montre très perspicace avec sa fille et lui est de bons conseils.
J’ai un regret cependant, la narratrice est Ana. J’aurais préféré un narrateur omniscient afin de savoir ce que peuvent réellement penser les autres personnages, ou alors, une narration alternée entre Christian et Ana.
Bref, personnellement, j’ai totalement adhéré à ce livre, je vais entamer la suite dès que possible.
Bonne lecture.