Dire son nom
Publié le 30 Août 2013
Dire son nom de Francisco Goldman
Résumé :
Roman-mémoire, chronique d'un deuil, Francisco Goldman rend hommage à son
épouse Aura, brisée par les vagues à l'aube de ses trente ans. De Brooklyn à Mexico, il récolte les souvenirs d'une femme fascinante, brûlante de vie, et remodèle mot à mot les éclats de leur vie commune. Pour ériger, hors de l'abîme, la voix irrévocable d'un amour triomphant.
«Si l'on pensait connaître quelque chose des brûlures de l'amour, du feu ardent de la
perte, lire ce livre c'est se retrouver face à un chalumeau. [...] Dire son nom est violent, drôle, puissant et magnifique.» Annie Proulx
«L'écriture de ce livre est pleine de beauté.[...] Et, Dieu soit loué, il en est ainsi, car
seule la beauté pouvait sauver une histoire aussi triste.» Richard Ford
«Dire son nom tient le lecteur en haleine en le faisant voyager de Brooklyn à Mexico, et parvient à rendre l'essence de deux mondes, deux êtres assez chanceux pour tomber amoureux.» Colm Tóibín
«Bien loin de nous écraser par la perte et le désespoir, Goldman a forgé un chef-d'œuvre rayonnant et transcendant.» Booklist »
Mon avis :
« Chaque jour est une ruine, la ruine de ce qu’il aurait du être ».
J’ai lu ce roman, il y a plus d’un an maintenant mais j’en garde toujours un souvenir ému. Francisco Goldman nous parle d’une histoire d’amour et de deuil, la sienne.
Il rencontre Aura, jeune mexicaine, étudiant aux Etats Unis. Elle est plus jeune que lui, beaucoup plus jeune. Mais ils tombent amoureux, s’aiment, se marient, font des projets. Puis un accident. Terrible. Sur une plage du Mexique. Aura meurt quelques heures plus tard à l’hôpital.
Le style est fluide, l’histoire bien contée. Il alterne des passages entre avant et après le décès de sa femme. La douleur est toujours présente mais jamais pesante. Le lecteur accompagne Francisco dans son travail de deuil. Pourtant Aura est toujours présente, elle incarne la joie de vivre, la douceur, la fraîcheur. Il en parle tellement bien que parfois on oublie qu’elle est décédée.
Il nous parle aussi de l’histoire de son épouse, sa relation conflictuelle avec ses parents. La mère d’Aura n’apparait pas sympathique. Même si l’auteur en parle toujours avec beaucoup de pudeur et ne médit pas sur elle, elle semble une harpie.
Il parle de lui, de sa vie « après », ou plutôt de sa survie. Il voit Aura dans les branches d’un arbre, lui parle.
Bref, ce n’est absolument pas ce que j’ai l’habitude de lire, cependant, c’est touchant, beau et j’en suis restée encore un peu troublée.
Bonne lecture.