L'homme de Lewis
Publié le 20 Novembre 2014
L’homme de Lewis
Editions du Rouergue
314 pages
Résumé :
En rupture de ban avec son passé, Fin Macleod retourne sur son île natale de Lewis. La mort tragique de son jeune fils a pulvérisé son mariage. Impuissant et résigné, il a quitté la police. La lande balayée par les vents, la fureur de l’océan qui s’abat sur le rivage, les voix gaéliques des ancêtres qui s’élèvent en un chant tribal : il pense pouvoir ici retrouver un sens à sa vie.
Mais, Fin à peine arrivé, on découvre le cadavre d’un jeune homme, miraculeusement préservé par la tourbière. Les analyses ADN relient le corps à Tormod Macdonald, le père de l'amour de jeunesse de Fin, et font de lui le suspect n°1. C’est une course contre la montre qui s’engage alors : l’inspecteur principal est attendu sur l’île pour mener l’enquête et il n’épargnera pas le vieil homme, atteint de démence sénile.
Au rythme des fulgurances qui traversent l'esprit malade de Tormod, le passé ressurgit, douloureux, dramatique, et dévoile le sort que la société écossaise a réservé pendant des décennies aux "homers" : ces enfants orphelins ou abandonnés que l’Eglise catholique envoyait sur les îles Hébrides.
Après "L’Île des chasseurs d’oiseaux", on retrouve ici avec bonheur la figure d’un enquêteur indécis à la croisée des chemins, tenté de construire son avenir sur les cendres du passé. L’Ecosse mystérieuse, majestueuse et sauvage est un écrin de rêve pour ces vies dans la tourmente, magistralement orchestrées par Peter May.
Mon avis :
J’ai lu ce roman dans le cadre du Challenge wish-list 2014 et du Challenge Ecosse.
Après avoir lu L'île des chasseurs d'oiseaux que j’avais beaucoup aimé, j’avais hâte de retrouver Fin MacLeod et l’île de Lewis.
Ici, on le retrouve neuf mois après la fin du tome 1, il revient sur l’île dans le but de retaper la ferme de ses parents. Il a démissionné de son poste de policier, mais il ne va pas se tenir tranquille quand le père de Marsaili se découvre être le 1er témoin ou le suspect d’un meurtre commis plus de 50 ans auparavant.
Dans ce récit, on alterne une nouvelle fois la 3ème personne et la 1ère personne, mais ce n’est pas Fin qui raconte, mais Tormod, le père de Marsaili. Tormod est un personnage auquel on s’attache tout de suite. Le pauvre homme est atteint d’une forme d’Alzheimer et il perd la mémoire. Pourtant, j’ai adoré suivre le fil de ses souvenirs, si émouvants, dans cet orphelinat.
Ce livre parle des « homers », ces enfants orphelins placés dans des familles, un peu comme des esclaves. Certains passages sont particulièrement bouleversants et on ne peut que s’attacher à Tormod, Peter et Catherine.
Une fois de plus, l’enquête sert de prétexte pour explorer le passé. Fin et Gun, le flic de l’île vont aller de surprises en surprises.
Comme dans le 1er tome, j’ai préféré la partie qui raconte l’enfance du protagoniste. Pourtant, j’ai aussi aimé la partie « au présent ». J’étais ravie de voir Fin se réconcilier avec Donald. Les échanges ne sont pas toujours roses, mais encore une fois, l’auteur arrivait à me faire sourire à certains moments.
Quand j’ai refermé ce livre, j’ai pensé à un roman de Kate Morton, ce genre d’histoire à tiroirs où la réponse à une question entraine encore plus de questions et d’interrogations. Une fois de plus, j’ai succombé à la plume de l’auteur et au charme de l’île de Lewis. Je n’ai plus qu’une envie, lire le dernier tome.
Si vous aimez l’Ecosse ou les histoires de familles avec un secret, lisez-le vous ne serez franchement pas déçus !