Un intérêt particulier pour les morts
Publié le 26 Juillet 2016
Un intérêt particulier pour les morts d’Ann Granger
Editions 10/18
379 pages
Résumé : Nous sommes en 1864 et Lizzie Martin accepte un poste de dame de compagnie à Londres auprès d’une riche veuve qui est aussi une propriétaire de taudis. Lizzie est intriguée d'apprendre que la précédente dame de compagnie a disparu, apparemment après s’être enfuie avec un inconnu. Mais quand le corps de la jeune fille est retrouvée dans les décombres de l'un des bidonvilles démolis récemment autour de la nouvelle gare de St Pancras, Lizzie commence à se demander ce qui s'est passé. Elle renoue avec un ami d'enfance, devenu l’inspecteur Benjamin Ross, et commence à enquêter avec son aide, au péril de sa vie, pour découvrir la vérité sur la mort de la jeune fille dont le sort semble étroitement lié au sien.
Mon avis :
J’ai lu ce livre dans le cadre des challenges my secret romance, New PAL et sagas.
Je voyais ce livre tourner sur la blogosphère depuis un moment et il me tentait vraiment.
Une fois que j’ai eu l’occasion de l’acheter d’occasion je n’ai pas hésité. Comme beaucoup de mes compagnons, il a trainé un peu dans ma PAL, avant que je décide de l’en sortir.
Un mot sur la couverture : je suis à chaque fois soufflée, de voir à quel point les couvertures chez 10/18 sont absolument attirantes et fidèles au contenu du livre. Je crois que je pourrais choisir un livre chez eux uniquement pour sa couverture sans craindre d’être déçue ! Elles reflètent vraiment l’atmosphère du livre et sont vraiment belles !
L'écriture est franchement jolie et l'aspect historique dans les "modes de vie" est respecté.
Il ne faut absolument pas s'attendre à un policier pur et dur, mais l'histoire est très belle. Lizzie devient dame de compagnie et je m'étais déjà rendue compte dans un autre livre que la situation de ces dames n'était pas enviable, mais là ça se confirme.
J'aime bien l'humour qui parsème le récit. J'aime beaucoup le contexte. L'auteure nous décrit un Londres sale, grouillant, brumeux, plein de poussière, loin de la vision glamour qu'on peut avoir dans les romances historiques.
L’auteure prend son temps pour nous planter le décor, elle trousse des personnages qui peuvent sembler caricaturaux, mais on y croit quand même. Tante Parry est ce genre de dame à s’émouvoir pour un oui ou un non, en public, mais elle est plus fine et plus rusée qu’on ne croit. Franck est le dandy par excellence, Lizzie l’a très bien cerné, quand elle dit de lui, qu’il ne puisse pas comprendre que les gens ne l’aiment pas autant que lui s’aime ! Ça résume toute sa personnalité.
Le Dr Tibbett est peut-être celui qu’on adore le plus détester. Il est rigide, bourré de préjugés et prompt à faire la morale au moindre mot de travers, mais il n’est pas exempt de défauts, et Lizzie le découvrira. J’aurais aimé qu’elle lui rabatte plus sérieusement son caquet, cependant, il est le genre d’homme à toujours retomber sur ses pieds, même pris la main dans le sac.
Simms est le majordome type : imperturbable !
L’auteure a choisi une double narration, on alterne entre le point de vue de Lizzie et de Ben. J’ai apprécié les quelques retours dans le passé, même s’ils n’étaient pas toujours bien coupés du récit présent, cela donne une épaisseur supplémentaire aux personnages.
L’enquête prend vraiment son temps, mais elle est toujours là, en filigrane, derrière la vie qui semble tranquille de la maisonnée. J'avoue que j'ai soupçonné tout le monde, sauf le meurtrier : j'ai été ébahie !
En bref : ne vous attendez pas à un thriller, mais voyez plutôt ce livre comme un bon polar à l’anglaise, avec une atmosphère bien présente, des personnages qui cachent des choses, et une note d’humour so british ! Plus qu’une belle découverte, un petit coup de cœur ! Je lirai la suite sans hésiter !
L’avis des copinautes :
Lianne n’a pas vraiment apprécié : son avis ici.