La mort de Pierre Curie
Publié le 4 Janvier 2017
La mort de Pierre Curie de Jacques Neirynck
Editions 10-18
236 pages
Résumé :
L'aube du XXe siècle, tandis que Paris vit sa Belle Époque et que circulent les premières automobiles sur les Grands Boulevards, la République doit mener de nombreux combats. C'est dans ce climat de prospérité et de menace que Raoul Thibaut de Mézières, ardent patriote et brillant polytechnicien, devient conseiller culturel et scientifique à l'Elysée. Mais il est surtout l'homme de l'ombre du président d'une IIIe République fort troublée, chargé d'élucider en toute discrétion les énigmes propres au pouvoir. Et, pour cette enquête, le jeune homme aura fort à faire. On revient sur les circonstances du décès de Pierre Curie et les origines polonaises de Marie alimentent les soupçons de l'opposition. Et si la plus Célèbre physicienne était une espionne allemande ? Agent spécial du président, Raoul devra avant tout protéger l'intérêt public... Quitte à laisser dans l'ombre certaines pistes gênantes.
Mon avis :
J’ai lu ce livre dans le cadre des challenges 100 romans, New PAL et Editions 10-18.
Une amie m’a donné ce livre l’an dernier et je ne sais pas pourquoi, j’ai eu une envie subite de le sortir de ma PAL. C’est un petit polar bien ficelé même si l’enquête semble au point mort pendant les ¾ du livre. L’auteur revient ici sur les circonstances de la mort de Pierre Curie (ecrasé par un chariot). Est-ce un meurtre, un suicide, un banal accident ? On ne le saura qu’à la fin.
J’ai apprécié cette plongée dans le début du 20ème. L’enquête est surtout un prétexte selon moi pour nous montrer le Paris de cette époque, avec ses défauts et ses qualités. L’ambiance est très particulière, la 3ème république est en place mais elle est très fragile tant il y a de Bonapartistes ou de royalistes qui guettent un faux-pas du président. Les femmes sont considérées comme quantité négligeable, la preuve avec Marie Curie, qui est dénigrée par ses détracteurs. J’ai relevé pas mal de phrases qui s’appliquent à notre époque actuelle et il est regrettable de voir que certaines choses n’ont finalement pas changé.
On rencontre donc Marie Curie mais aussi Albert Einstein. Raoul donne quelques cours de physique accélérée au président, si vous n’étiez pas attentif pendant vos cours, cela vous semblera tout de même compréhensible.
J’ai regretté de ne pas avoir de note de l’auteur à la fin, tout est laissé à la libre interprétation du lecteur, mais j’aurais aimé connaitre ses sources, savoir où s’arrêtait la réalité et où commençait la fiction concernant l’affaire Pierre Curie.
En bref : une découverte plus qu’agréable qui vaut surtout pour la peinture du Paris de la Belle époque et l’on constate malheureusement que les mentalités n’ont pas évolué en un siècle.